Rencontre
avec Jean-Sébastien SERIOT, attaché
de coopération à l'éducation
à l'ambassade de France au Royaume-Uni
Que signifie attaché de coopération à
l'éducation ? " Un poste qui correspond
très exactement à celui d'attaché
linguistique : je travaille en permanence avec tous
ceux qui apprennent et enseignent le français.
C'est-à-dire les écoles primaires et secondaires,
les universités et les autorités régionales
et locales.
Notre but est de parvenir, à terme, à
influencer le gouvernement écossais dans sa politique
vis-à-vis des langues vivantes. Pour cela, il
faut attirer l'attention des élèves et
notre principale mission est de les informer afin de
les inciter par tous les moyens à apprendre les
langues étrangères (nous agissons dans
ce sens main dans la main avec nos homologues allemand,
italien
) Nous organisons donc différentes
activités et manifestations destinées
à les sensibiliser à l'apprentissage linguistique,
mieux, à leur donner le goût des langues
vivantes. "
C'est au cours de la sixième des
7 années d'enseignement primaire que débute
l'enseignement des langues. "Malheureusement, la
formation des instituteurs dans ce domaine est souvent
trop faible, voire inexistante ", déplore
Jean-Sébastien Sériot. Actuellement, c'est
d'ailleurs sur le primaire que se portent les principaux
efforts de l'Institut français d'Edimbourg.
Au cours des 4 premières années
d'enseignement secondaire , les élèves
se mettent réellement à apprendre les
langues étrangères. A la fin de la quatrième
année, ils choisissent 5 matières et doivent
les valider pour pouvoir présenter leur dossier
dans une université. Aucun examen du type baccalauréat
ne sanctionne la fin de ce cycle d'étude mais
l'orientation universitaire des étudiants dépend
rigoureusement des matières choisies à
la fin du secondaire et des résultats obtenus.
Ce système de contrôle continu a l'avantage
d'exiger des élèves une véritable
cohérence dans le choix des disciplines universitaires.
Pas question, ici, de s'inscrire à la faculté
de droit après avoir fait des mathématiques,"
explique Jean-Sébastien Sériot qui se
rappelle son expérience d'enseignant à
la faculté de Paris XII. " Il est pratiquement
impossible de faire progresser des étudiants
qui ont choisi une discipline par hasard. C'est l'un
des gros problèmes du système universitaire
français. "
   
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