Pas
de lampions à Beijing
J'ai rêvé Pékin
avant de la connaître
; je me promenais dans des petites
rues étroites, bruyantes
et colorées ; j'admirais
les lampions se balançant
mollement aux portes des maisons
basses ; on m'invitait à
goûter des thés
parfumés dans de paisibles
cours carrées ; sur le
bord du trottoir, j'apprenais
à jouer au Majong ; je
savourais la paix des jardins
; je raffolais des toits en
pagode. J'étais folle
: la réalité m'a
projetée au milieu des
gratte-ciel, Pékin n'est
pas celle que je croyais. La
place Tienanmen est la plus
grande du monde. A son image,
la capitale chinoise est monumentale
: tout en autoroutes et en immeubles
modernes. Aux pieds des tours
dont jaillissent par centaines
des Chinois en costume italien,
on se sent trompé, minuscule,
égaré.
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