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Le monde en images : Chine
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Carnet de route

Pékin

 

Pas de lampions à Beijing

J'ai rêvé Pékin avant de la connaître ; je me promenais dans des petites rues étroites, bruyantes et colorées ; j'admirais les lampions se balançant mollement aux portes des maisons basses ; on m'invitait à goûter des thés parfumés dans de paisibles cours carrées ; sur le bord du trottoir, j'apprenais à jouer au Majong ; je savourais la paix des jardins ; je raffolais des toits en pagode. J'étais folle : la réalité m'a projetée au milieu des gratte-ciel, Pékin n'est pas celle que je croyais. La place Tienanmen est la plus grande du monde. A son image, la capitale chinoise est monumentale : tout en autoroutes et en immeubles modernes. Aux pieds des tours dont jaillissent par centaines des Chinois en costume italien, on se sent trompé, minuscule, égaré.

 

 

 

Alors voilà la capitale de la Chine ? Oui, les milliers de bicyclettes sont encore là pour en témoigner. Et les jolis cerfs-volants qui flottent majestueusement au-dessus des parcs le week-end. Pékin est déroutante. Il faut dire que son identité est encore incertaine : elle se dessine de jour en jour, au rythme des pelleteuses et des bulldozers qui éradiquent consciencieusement du paysage urbain les derniers vestiges de la ville ancienne. Pékin se veut résolument moderne, les derniers quartiers de hutong doivent céder la place à des bâtiments plus dignes d'une puissance économique. Il faut faire vite : à quelques mètres du China World, il y a encore des chemins de terre. Les ouvriers travaillent toutes les nuits tandis que les touristes, pris par la main, sont invités à fuir la réalité en découvrant les merveilles que recèle la capitale culturelle.

 

 

A Pékin vous êtes autorisés à aller…

 

Rêver au dernier empereur en arpentant la magistrale Cité Interdite,

 

 

Goûter la paix des jardins du palais d'été et vous promener au bord de l'immense lac artificiel sur lequel vont et viennent doucement quelques rares et jolies pagodes,

 

Saluer les imposants bouddhas du temple des lamas qui trônent dans des nuages d'encens,

 

Marcher avec émotion sur la muraille millénaire,

 

Gravir la colline de charbon qui domine la Cité Interdite (vous plongerez dans la vue imprenable pour vous imaginer en pleine Chine Impériale),

 

Vous mêler à la foule des vieillards oisifs qui se reposent paisiblement sous les arcades des jardins du temple ciel,

 

 

" Chiner " à la brocante de Penjayan,

Vous presser et vous faire bousculer au marché de la soie où vous négocierez avec ferveur les contrefaçons Hermès ou Burberry's,

Déguster de délicieux canards laqués,
Vous êtes conviés, aussi, à aller rendre hommage à Mao qui repose paisiblement ( ?) dans son Mausolée. Vous déposerez à ses pieds une gerbe de fleurs achetée à prix d'or en plus de votre ticket d'entrée et qui sera, soyez en sûr, consciencieusement remise en vente dès que vous aurez le dos tourné.

Vous n'aurez pas le temps de vous sentir prisonnier des gratte-ciel.

J'ai rêvé de Pékin la nuit dernière : dans une atmosphère un peu grise et un peu épaisse de fin d'été, des caractères chinois et des cerfs-volants dansaient une insolite farandole avec des tours démesurées.

 

 

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©Un Monde à penser 2002