Comprendre
la crise argentine
Historique par Edouard de Pirey
Seconde guerre mondiale
Pendant la seconde guerre mondiale, l'Argentine
garde une certaine neutralité. Ses exportations
s'envolent et les caisses de l'Etat se remplissent
de devises étrangères. 1945 -
1955 : Perón
Tout commence sous Perón, trop confiant
dans la situation du pays, et qui mène
une politique sociale sans en avoir les moyens.
1955 - 1983 : L'époque militaire
Pendant trente ans, des militaires se passent
le pouvoir les uns après les autres.
Ils n'ont pas vraiment de politique économique
claire, mais n'oublient pas de profiter du système...
1983 - 1989 : Alfonsín
Alfonsín est élu démocratiquement,
mais sa politique n'est pas meilleure que celle
des dictateurs. Il profite tout autant du pouvoir.
1989 - 1999 : Menem
Elu en tant que péroniste, Menem mène
paradoxalement une politique économique
libérale, fixe la parité entre
le dollar et le peso, et impose au pays une
austérité sévère.
Parallèlement la dette flambe et le pays
commence à sombrer dans la crise.
Menem quitte le pouvoir en 1999, remplacé
par le radical Fernando de la Rua. Cavallo,
ministre de l'économie de Menem, est
nommé à nouveau et poursuit sa
politique d'austérité. La dette
a cessé d'augmenter : plus personne ne
se risque à prêter à l'Argentine,
et le pays s'enlise dans la récession.
Fin d'un règne
Le 19 décembre 2001, D. Cavallo, ministre
de l'économie, démissionne, incapable
de payer la dette extérieure. Le lendemain,
malgré son appel à l'unité
nationale, sous la pression de la rue, le président
F. de La Rua est contraint de démissionner
à son tour.
Règne avorté
A. Rodriguez Saá est nommé président
pour trois mois. Son programme est trop prétentieux
pour son mandat, et il n'est pas soutenu par
les gouverneurs des provinces, il démissionne
le 30 décembre.
Le roi est mort, vive le roi !
Enfin, E. Duhalde, soutenu par le parti justicialiste,
est nommé à la présidence
pour deux ans. Son programme : défaut
de paiement, dévaluation et "pessification".
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