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Rencontre avec Mohamed Boutaleb, directeur du Service Audit de la SOPAR

 




"Notre entrée dans l'OMC a entraîné une mise à niveau rapide des sociétés industrielles de la SOPAR
"

Quel a été ton parcours avant de devenir directeur du service audit de la SOPAR ?
J'ai commencé mes études à l'Institut Marocain de Management (IMM) à Casablanca, auquel j'ai été reçu après un an de classes préparatoires. J'étais aussi accepté dans des écoles de commerce françaises mais j'ai préféré, pour des raisons familiales, rester au Maroc. A l'époque où j'y étais, l'IMM fonctionnait en partenariat, pour la formation " grande école ", avec l'ESCP-EAP et, pour les classes prépa, avec Intégrale [établissement parisien privé de préparation aux grandes écoles, NDLR]. Après l'IMM, j'ai intégré sans césure le mastère spécialisé Audit et conseil de l'ESCP-EAP, au terme duquel j'ai fait un stage de pré-embauche chez PriceWaterHouseCoopers à Casablanca. Ce cabinet d'audit, réputé dans le monde entier, avait l'avantage d'être déjà bien implant
é au Maroc lorsque j'y suis rentré en 1996.

Tu ne souhaitais pas avoir une expérience professionnelle en France ?
Non, je suis très attaché au Maroc et j'apprécie particulièrement l'ambiance de travail dans nos entreprises qui, même dans cabinet au fonctionnement standardisé comme " Price ", est particulièrement agréable. Et mes expériences au Maroc se sont enchaînées de façon assez naturelle : après cinq ans chez " Price ", je suis rentré en tant qu'auditeur à la SOPAR, où j'ai reçu dès le début d'importantes responsabilités. En plus d'assurer l'audit légal avec le commissaire au compte, j'ai été chargé à mon arrivée de mettre en place un nouveau système d'information et de gestion pour l'ensemble du groupe. Puis il y a quelques semaines, au moment de la scission de la Direction Audit et Contrôle de gestion, j'ai été nommé à la tête de la nouvelle Direction audit qui sera très bientôt sur pied. Le groupe étant en pleine essor, mon service revêt un rôle de plus en plus essentiel et se doit d'être particulièrement indépendant.

L'adhésion récente du Maroc à l'OMC favorise-t-elle cette expansion ?
Oui, de toute évidence. Notre entrée dans l'OMC a entraîné une mise à niveau rapide des sociétés industrielles du groupe, notamment par rapport aux performances de l'industrie européenne. Nous devons nous préparer à une baisse sensible des tarifs douaniers dès l'année prochaine, baisse qui aura pour effet d'accroître rapidement la concurrence. Dans dix ans, toutes les barrières douanières seront tombées pour les produits industriels.

Le gouvernement actuel prépare-t-il le pays à affronter ce défi ?
Il est difficile de se prononcer puisque le nouveau gouvernement n'est entré en fonction qu'en novembre 2002. Nous n'en sommes aujourd'hui qu'au stade des projets. Les secteurs ciblés, c'est-à-dire principalement le tourisme, l'agriculture et les nouvelles technologies, sont les secteurs d'avenir du pays et les actions envisagées sont ambitieuses. Mais le gouvernement aura-t-il les moyens de les concrétiser ?

La corruption ne risque-t-elle pas d'entraver la volonté de réformer affichée par le gouvernement de Driss Jettou?
La corruption va de pair avec la lenteur de l'administration et la lourdeur des procédures. De façon assez malsaine, ces phénomènes sont aujourd'hui intégrés à notre mode de fonctionnement économique et institutionnel. Et de fait dans mon groupe toutes les tâches exigeant des démarches auprès de l'administration publique sont sous-traités par des cabinets spécialisés qui savent traiter efficacement avec elle.
Autant que de lutter contre la corruption, il importe d'alléger les procédures administratives pour attirer les investisseurs étrangers.

E-mail : m.boutaleb@sopar.ma

©Un Monde à penser 2002

 

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