ddddddddddddddd
Rencontres
Accueil
Universités
Enseignants
Rencontres
Guide
Répertoire
Regards
Liens
jjjj

 

 

Rencontre avec Robert Galstian, consultant en création d'entreprises à Los Angeles

 

Robert Galstian est consultant en création d'entreprises. Immigré en Californie, il trouve à Los Angeles une culture entrepreneuriale qui le comble. Ses études en France, à l'ESCP-EAP, lui donnent une vision critique des différences culturelles entre les universités américaines et françaises.

UMAP : Quelle est votre définition de l'entrepreneur ?
Robert Galstian : L'entrepreneur, c'est celui qui n'a pas peur de rêver. Celui qui n'a pas peur de créer, de connaître le succès et surtout l'échec. Olivier Bassot, mon professeur à l'ESCP-EAP, qui depuis est devenu un très bon ami, a une vision très différente, beaucoup plus théorique.

UMAP : Quelles différences entre la France et les Etats-Unis vous ont frappées ?
RG : Je me rappelle une anecdote : j'étais responsable du voyage des étudiants MBA français de l'ESP-EAP dans la Silicon Valley. Un bon nombre d'entre eux étaient indiens, et avaient d'abord vécu l'expérience française dans le domaine de la création d'entreprise. L'Amérique fut un choc : aux Etats-Unis, un jour suffit pour l'installation d'une ligne téléphonique, deux jours pour les bureaux, un jour pour le portable, deux jours pour la connexion Internet… en une semaine, on peut créer une entreprise. En France, il faut deux semaines rien que pour le téléphone et deux autres pour SFR !

UMAP : " Pour être millionnaire, il faut être milliardaire. " Est-ce que cette citation de Charles Branson (fondateur et dirigeant de Virgin) s'applique en Californie ?
RG : Oui et non. Il s'agit plus de vos relations, de qui vous connaissez. Ceux qui investissent dans une start-up veulent connaître votre équipe. Mais ici, nous ne faisons pas attention aux diplômes comme en France. La Californie pardonne plus facilement les erreurs, et même les échecs. Pour nous, les erreurs les plus graves apportent le meilleur enseignement : l'expérience. Et l'expérience a plus de valeur que n'importe quel manuel. J'ai, ici encore, une anecdote très significative : lorsque j'étais en France, je suis allé consulter un médecin pour une simple grippe. Quand je suis rentré dans la pharmacie avec mon ordonnance, le pharmacien m'a regardé d'un air étonné : le médecin m'avait prescrit des médicaments contre l'ulcère ! En deux minutes, le pharmacien m'a donné le remède dont j'avais réellement besoin. Et deux jours plus tard, j'étais guéri. L'expérience du pharmacien a plus de valeur que les diplômes du médecin…

UMAP : Un professeur à l'Université de Stanford a réalisé début 2002 une étude qui démontrait l'inutilité des MBA. Quel est votre point de vue ?
RG : La plupart des MBA sont inutiles, c'est vrai. Ils ne peuvent pas vous apprendre tout ce que vous avez besoin de savoir. Mais le MBA, par définition, doit servir. Comme il s'agit d'un enseignement théorique appliqué, il est vraiment nécessaire d'avoir une expérience professionnelle significative avant d'y songer.


©Un Monde à penser 2002

 

Retour au sommaire