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Rencontre avec Hervé Heyraud, président-fondateur du Petit Journal


Le Petit Journal deviendra grand…

" Tu as lu Le Petit journal ? " La question qui peut paraître surprenante au premier abord n'a rien de sibyllin pour les membres de la communauté française de Mexico. Depuis plus d' un an, bon nombre d'entre eux reçoivent régulièrement la newsletter du petit journal et ont pris l'habitude de naviguer sur les pages de ce quotidien électronique spécialement adapté à leur situation d'expatriés (www.lepetitjournal.com). Imaginé et conçu par le français Hervé Heyraud en janvier 2001, Le Petit journal emporte aujourd'hui tous les suffrages et commence à tisser sa toile au-delà des frontières mexicaines. Une idée qui fait son chemin…

Le cheminement d'une (bonne) idée

Historien diplômé du CFJ, Hervé Heyraud travaille successivement pour Le Progrès (Lyon), L'Union (Reims) et Le Journal du textile. Sa carrière journalistique aurait pu se poursuivre paisiblement si sa femme ne l'avait entraîné dans la ville des fleurs, Grâce, où elle exerce à partir de décembre 1998 ses talents de " nez ". " J'ai profité de ce désœuvrement forcé pour suivre une formation informatique très complète " explique Hervé Heyraud. Aussi, lorsque le couple s'installe à Mexico un an plus tard, le journaliste-informaticien se lance dans le design de sites Internet en tant que travailleur indépendant. " Je travaillais aussi bien pour des clients mexicains que pour des Français ou des Belges… se souvient-il, l'expérience était intéressante et m'a permis d'améliorer ma formation technique mais je me suis trouvé assez vite dans une impasse : créer ou ne pas créer ma société, telle était la question et je n'ai pas souhaité alors renoncer à la souplesse de l'indépendance et m'engager sur des frais fixes. " Tant mieux puisque c'est alors qu'il décide de se lancer dans l'aventure du Petit journal : " j'avais eu l'occasion de constater que beaucoup de choses étaient tournées vers les expatriés qui forment à Mexico une communauté importante (ils sont en effet 15 000). Le concept du Petit journal m'est apparu comme assez évident et les choses sont allées très vite ". En avril 2000, Hervé Heyraud dépose le nom de domaine - " la dimension affective du titre plaît beaucoup " souligne-t-il. Au cours de l'été suivant, il " réactive " ses contacts français et constitue une équipe de journalistes prête à se lancer dans l'aventure - " la plupart sont des journalistes professionnels qui se consacrent au petit journal en marge de leur activité principale ; cela constitue pour eux une sorte de récréation ". Enfin, il crée sa société : Le Petit journal de Mexico, qui lui appartient à 100%.

www.lepetitjournal.com

Le Petit journal, entièrement rédigé en français, repose sur deux clés de voûte que sont l'édition française et l'édition locale. L'actualité française est quotidiennement résumée " de façon rapide, amusante et abordable : la valeur n'est pas dans le contenu mais dans la facilité d'accès et la variété ". Quant à la partie locale, elle retrace les faits marquants de la vie mexicaine, se penche sur les grands évènements de la communauté française au Mexique, propose des portraits d'entrepreneurs et d'entreprises et un guide à l'usage des expatriés. Elle diffuse également des petites annonces qui ont un impact certain : " ¼ des lecteurs a déjà passé une annonce ". L'idée est simple et elle fonctionne : Hervé Heyraud décompte à ce jour quelque 5 000 lecteurs (dont 35% de Mexicains !), 2 400 internautes lisent quotidiennement la newsletter et 20 000 pages sont lues tous les mois.

Le Petit journal du 22 septembre 2002


Concrètement, Hervé Heyraud supervise ses deux équipes de journalistes, française et mexicaine ; il valide et soumet des idées en même temps qu'il se charge du secrétariat de rédaction. " Le petit journal n'est pas le fruit du travail d'un seul individu mais d'une équipe, tient-il à préciser : à Mexico, je travaille avec 7 journalistes (rémunérés au feuillet) et une commerciale " free lance " (seul le webmaster est salarié). Chacun semble trouver son compte. " Effectivement, Laurence Pantin, correspondante indépendante pour des publications américaines, se réjouit de " piger " pour Le Petit journal : " je dispose d'une liberté qui me permet de toucher à des sujets variés que je n'aurais pas eu l'occasion d'aborder autrement. "
Et l'argent dans tout ça ? Hervé Heyraud avait fait le pari de compter exclusivement sur la publicité. Un pari gagnant : au bout d'un an et demi, l'entreprise apparaît comme rentable et vouée à une importante croissance. " Il faut dire que nous ne fonctionnons pas comme un portail ; nous ne vendons pas la publicité au nombre de clics mais au mois, au trimestre, à l'année ou encore à la parution par jour sur la newsletter. En 2001, nous avons réalisé 14 campagnes et nous en prévoyons 50 pour 2002. "


Un concept destiné à se décliner

Pour Hervé Heyraud, " l'expérience de Mexico était une sorte de test pilote ". Une fois ce test validé, il peut envisager sereinement de décliner le concept dans d'autres grandes villes et en mars 2002, il envoie une stagiaire à Buenos Aires. La mission de l'apprentie journaliste, Corentine Linage, est de créer un contenu propre à la capitale argentine, de développer une audience et de trouver d'éventuels partenaires. Trois mois plus tard, c'est chose faite et Hervé Heyraud se rend à Buenos Aires pour signer un contrat de cession d'exploitation: désormais, l'édition argentine du Petit journal sera exploitée par une société argentine qui se chargera du contenu, vendra sa propre publicité et versera des royalties à la " maison mère ". " Je conserve tout de même un droit de regard sur cette édition du Petit journal " signale le jeune directeur. Et bien évidemment, il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin ; les deux prochaines villes-cibles sont Tokyo et Montréal. Hervé Heyraud cependant garde la tête froide ; son objectif à court terme est de " consolider le contenu de son petit journal, d'en améliorer le design encore et encore, et de " grandir " en privilégiant avant tout la qualité de son travail. " Bon voyage au Petit journal !


Le Petit journal : www.lepetitjournal.com



©Un Monde à penser 2002

 

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