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Le monde en images : Mexique
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Carnet de route

Cancun


Bien sûr, la ville de Cancun n'a rien de Mexicain, mais il est faux qu'elle manque d'intérêt : le trajet, en taxi collectif, de l'aéroport au centre, offre le paysage fabuleux des palaces (" Los Hoteles "), constructions démesurées dans leur luxe et dans leur grandeur, qui ont parfois approximativement la forme des pyramides incas. Sur plusieurs kilomètres, le tourisme mexicain n'a pas seulement détruit l'un des plus beaux sites de la péninsule du Yucatan : il l'a remplacé en mettant sur pied des monuments uniques qui, s'ils n'ont pas la valeur historique des ruines, n'en sont pas moins inoubliables. Et les tribus d'adolescents mexicains (ou jeunes diplômés du TEC) y font des fêtes qui, à n'en pas douter, valent celles de leurs ancêtres ! Ceux qui en ont les moyens, ne passeront donc pas des vacances au Mexique, mais dans un monde miniature de palais exotiques dont chaque porte est ouverte par une femme séduisante.

Le centre est triste quant à lui. De longues avenues brûlantes longent des immeubles en béton, des centres commerciaux distants les uns des autres sont les seules lumières à la tombée de la nuit, des mendiants, aussi nombreux que misérables, vendent tous les mêmes colliers tissés, et chaque restaurant, en faisant jouer la concurrence uniquement sur le prix de la bière, offre le spectacle pathétique de son manque d'originalité… Si ce n'était le soleil, il n'y aurait pas de quoi couler des jours heureux.

 

Isla Mujeres

Vingt minutes de car séparent Cancun du petit port (San Juarez) d'où partent toutes les demi-heures les bateaux-bus pour Isla Mujeres, l'Ile aux Femmes, nom inspiré, dit-on, par les prostituées qui y vivaient en attendant les pirates des Caraïbes. Pour le même prix (7 dollars), deux choix sont possibles : l'Express, qui est une excellent moyen de ne pas voir la mer bleu azur, les pies noires et les côtes ocres et tranquilles, et le Classique : trente minutes de poésie supplémentaire à bronzer, accoudé à la rambarde.

 

 


 

Arrivés sur l'île, tout est brillant de lumière : les rues minuscules, les maisons peintes en bleu, en rose, en jaune, en vert, la mer partout et les plages, surtout, blanches et confortables. Il y a des taxis sur l'île, mais peu de raisons d'en prendre : la ville se résume à un damier de quatre sur cinq cadras. On trouve dans le centre tout le confort du tourisme sans sa laideur : cafés Internet, boutiques Kodak et Fuji, supermarché, restaurants à ne plus savoir qu'en faire qui servent des crevettes grosses comme des calots, des langoustes et bien sûr du guacamole, et des hôtels à un prix très raisonnable (la nuit au " Maria del Mar ", cinq étoiles, coûte quarante dollars). Les deux rues principales sont cernées, évidemment, par les touristes et les magasins de bric-à-brac ; et chaque dîner est accompagné en musique par deux ou trois mariachis à la voix mâle et langoureuse. Un peu plus tard, leur musique suave est remplacé par celle des quelques boîtes de nuit inévitables. On trouve aussi dans quelques cafés des groupes de salsa cubaine : " Depuis plusieurs siècles déjà, les marins de Isla Mujeres et ceux de Cuba se partagent la mer des Caraïbes et troquent aussi bien leurs marchandises que leur musique et leur culture, " explique Javier Martinez, jeune chanteur et guitariste du groupe d'Emiliano Martinez (dont il est le petit-fils).

 


Il y a aussi, collée au port, la ville des autochtones, en chantier continuel, à peine plus grande que le centre mais isolée dans sa pauvreté.
L'île aux femmes ne rengorge pas, c'est le moins qu'on puisse dire, de vestiges de la civilisation inca : l'unique tas de pierres millénaires, accaparé par le tourisme, est entouré pour une raison inexplicable de sculptures modernes aux couleurs fluorescentes. Mais la petite île cache d'autres trésors : la ferme des tortues permet d'en voir de toutes tailles, plus petites que la main ou grosses comme un frigidaire, qui se reproduisent tranquillement dans des parcs et cachent leurs œufs dans le sable. Le parc aquatique de l'île, transformé en " Aquaboulevard " (piscines, plongeoirs, masques, tubas, scaphandres, kayaks, buvettes, salle de massage et de musculation…) n'a rien perdu de son charme du moins quand, la tête sous l'eau, les cris des enfants faisant place au silence, on observe longuement les poissons aux couleurs incroyables qui se glissent entre les coraux. Il est possible aussi de voir des iguanes et des perroquets. Mais une seule journée suffit amplement à faire le tour de ces curiosités (le moyen de transport privilégié, pour se promener dans l'île, est la voiture de golf : 20 kilomètres à l'heure en descente et les pieds au plancher suffisent, si l'on ne s'arrête pas, à longer toute la côte en une heure à peine !)
Pas grand-chose d'autre à faire, donc, que de tester la solidité des hamacs et l'efficacité des crèmes solaires, de se baigner dans l'eau tiède et de prendre des photos de la mer des Caraïbes.

Lire aussi la deuxième partie du Carnet de route mexicain.

 

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©Un Monde à penser 2002