Emilie Stephenson,
une Française à Cambridge : "j'ai
le sentiment d'être libre !"
Nous avons rencontré Emilie sur la
King's Parade en face du King's College, l'un
des endroits les plus visités, à
juste titre, de Cambridge.
UMAP : Pourquoi as-tu décidé
de faire tes études à Cambridge
?
Emilie : C'est un vieux rêve. Etudier
dans un des endroits les plus beaux du monde,
où on trouve des monuments magnifiques
à chaque coin de rue, et me consacrer
uniquement à mes études. En plus,
je voulais étudier à l'étranger
pour être indépendante. Comme je
suis bilingue, j'ai postulé à
Cambridge.
UMAP : As-tu été admise facilement
?
Emilie : Non. Ils ont refusé ma première
candidature, parce que leur niveau en mathématiques
est de loin supérieur au nôtre.
Pourtant, j'avais de bons résultats en
terminale S au lycée Carnot [dans le
17ème arrondissement de Paris, n.d.l.r.]!
J'ai fait une deuxième demande, juste
après mon bac, pour le cours de linguistique.
Ironie du sort, j'avais commencé une
prépa HEC, et quand la réponse
est arrivée, j'avais commencé
mes cours depuis deux mois !
UMAP : Qu'as-tu fait alors ?
Emilie : J'avais presque un an à "
tuer ", et de toutes façons, la
prépa ne m'intéressait pas. Les
matières étaient intéressantes,
mais le seul objectif, c'était de réussir
le concours. Je suis donc partie au Burkina
Fasso pour enseigner l'anglais dans une mission
catholique. Je suis restée jusqu'à
la rentrée de septembre, et me voilà
!
UMAP : Comment se passent les études
à Cambridge ?
Emilie : On a beaucoup de travail, mais on a
le sentiment d'être libre ! Contrairement
à ce qu'on pourrait croire, le cours
de linguistique n'est pas " technique "
: nous passons l'essentiel de notre temps à
étudier l'histoire et la culture des
pays. Paradoxalement, nous ne parlons pas très
bien la langue que nous étudions, en
tout cas pas couramment ! Nous faisons en fait
des recherches sur les sujets que nous choisissons
: par exemple, j'ai décidé d'étudier
la révolution mexicaine, et je dois rendre
un mémoire à la fin de l'année.
UMAP : Qu'est-ce qu'il y a de différent
entre Cambridge et une université française
?
Emilie : Tout ! La moitié de nos cours
[les tutorats, n.d.l.r.] se passent en groupe
de deux à trois étudiants : rien
à voir avec l'anonymat des universités
françaises ! Le professeur nous demande
de résumer chaque cours magistral, puis
il nous explique ce que nous n'avons pas compris,
ou complète le cours. Nous devons rédiger
pour chaque cours un essai, ce qui nous oblige
à ne rien laisser de côté.
Et encore, le cours de linguistiques est l'un
des moins exigeants !
UMAP : Que vas-tu faire plus tard, lorsque
tu seras diplômée ?
Emilie : Je suis encore indécise,
mais j'y réfléchis souvent.
Ce qui est pour le moment certain, c'est
que je pars l'année prochaine au
Pérou pour un an. Il est prévu
dans mon cursus de passer une année
à l'étranger, mais contrairement
à ce qui existe dans les autres
universités, nous n'avons aucune
obligation ni de stage, ni d'échange
universitaire. Là encore, nous
somme libres de faire ce que nous voulons
Université de Cambridge : wwww.cam.ac.uk
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