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Reportages dans les universités : Egypte
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Helwan - UDC-FESP - Aïn Chams - UDC-IDAI - AUC

 

La Faculté d'Economie et de Sciences politiques de l'Université du Caire

 

L'entrée principale de l'Université du Caire

 

Avec 180000 étudiants et des facultés surpeuplées, l'Université du Caire est un monstre administratif qui peine à s'organiser devant le flux intarissable des bacheliers. Dans les premiers cycles de droit ou de commerce, on voit jusqu'à 4000 étudiants s'agglutiner dans des amphithéâtres prévus pour accueillir au mieux 2000 personnes. Mais paradoxalement c'est aussi à l'Université du Caire que l'on trouve de nombreuses enclaves élitistes, dont l'esprit s'apparente à celui des grandes écoles françaises. Par leur taille, l'attention accordée aux étudiants, leur niveau et enfin leurs langues d'enseignement, l'Institut de droit des affaires internationales (voir article) ou la Faculté d'Economie et de Sciences Politiques (FESP) sont très nettement privilégiés. Cette dernière ne compte " que " 2500 étudiants, qui ne sont en fait pas tous égaux puisque les meilleurs sont inscrits dans la filière anglophone ou, mieux encore, dans la filière francophone. " La FESP est une des seules facultés pluridisciplinaires du Caire : en plus de l'économie et des sciences politiques, nous enseignons les statistiques, l'administration publique et l'informatique, explique Jean Marcou, coordonnateur de la filière francophone. Cette variété nous permet de rester ouverts et novateurs. "

Un creuset des élites égyptiennes

La majorité des étudiants de la FESP sont inscrits en " licence ", le diplôme de premier et deuxième cycle en quatre ans. Ils suivent d'abord des cours de tronc commun, puis choisissent à partir de la deuxième année des options majeures et mineures. Dans les sections internationales, les cours son assurés à parts à peu près égales en langue étrangère et en arabe. " Mais le niveau d'anglais est moins élevé dans la filière anglophone que dans la filière francophone, qui est de fait trilingue, " affirme non sans fierté Jean Marcou.
Créée en 1994, la filière francophone a su très vite s'imposer comme un creuset des élites égyptiennes. Les quatre premières promotions ont intégré le corps diplomatique égyptien - avec de brillants résultats au concours de recrutement - ou ont obtenu de hauts postes dans des entreprises privées, surtout dans le domaine de la banque et des médias. Les deux principaux partenaires, le Ministère français des affaires étrangères et l'IEP de Paris, ont joué un rôle décisif dans ce succès. " Comme quelques autres enseignants, je suis détaché du Ministère, explique Jean Marcou. Mais l'aide du Ministère ne s'arrête pas là : il assure aussi un soutien documentaire et informatique, offre des bourses et envoie chaque année une vingtaine de professeurs-visiteurs. " Sciences Po Paris, qui choisit par exemple les enseignants, est en quelque sorte l'opérateur du Ministère en même temps qu'un soutien logistique et académique pour la section : l'IEP envoie des stagiaires au Caire et recrute de façon prioritaire les meilleurs diplômés dans ses troisièmes cycles.

 

 

 

Sur la gauche, le bâtiment de la FESP

 

Jean Marcou, directeur de la filière francophone de la FESP

 

La simulation européenne

En matière d'organisation et d'encadrement, la filière francophone évite les principaux défauts des grandes facultés de l'Université du Caire. Au lieu d'être une gigantesque structure anonyme, elle est attachée à sa petite taille (220 étudiants) et fait vivre son réseau d'anciens. Plutôt que d'insister sur le savoir théorique, elle privilégie la culture générale, les aptitudes méthodologiques, les connaissances informatiques et les expériences professionnelles - la section dispose d'une cellule stages-emploi et participe chaque année à un forum francophone de l'emploi. Enfin, les étudiants ont la possibilité de s'intéresser à leur discipline sous des formes autres que purement académiques. La FESP accueille par exemple le Centre d'études stratégiques du grand newsmagazine francophone d'Egypte, Al-Arham Hebdo.

 

 

 

Mais la grande activité associative est sans conteste la simulation annuelle de négociation internationale, qui regroupe 300 étudiants du Caire pendant quatre jours pour un grand sommet supposé se tenir aux Nations-Unies, à la Ligue arabe, à l'Assemblée nationale égyptienne, au ¨Parlement européen ou au Congrès américain. Nouran Al-Nazer, étudiante en quatrième année et responsable du Comité d'organisation de la simulation européenne 2002, trouve son travail passionnant puisque les huit mois de préparation et la négociation elle-même lui permettent " d'être en contact avec des milieux professionnels très variés - organisations gouvernementales, grandes entreprises, médias… - et d'acquérir de nombreuses compétences. C'est une bonne préparation au marketing comme à la politique ! "
Bien que les responsables égyptiens soient très favorables à l'accueil d'étudiants étrangers, la section francophone en accueille très peu. " Je reçois de nombreuses demandes par e-mail, explique Jean Marcou, mais il est difficile d'y répondre favorablement, car nous exigeons un niveau correct en arabe et surtout car le système de crédits tarde à se mettre en place. Nous avons cependant cette année un étudiant algérien et une étudiante française en échange avec l'IEP de Strasbourg. "

 

Nouran Al-Nazer, étudiante en quatrième année et responsable du Comité d'organisation de la simulation européenne 2002

E-mail de la section francophone : scpo@brainyl.ie-eg.com

 

© Un Monde à penser 2002

 

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